POLLENS ET ALLERGIES

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Floraison rouge de petite Oseille

Les yeux qui grattent, qui piquent… Le nez qui démange, qui coule… éternuements, asthme qui s’enflamme, démangeaisons, urticaire, eczéma… La pollinose, allergie au pollen, ou « rhume des foins », bien connue des 20% de personnes sensibles, se déclenche en général au printemps car de nombreuses plantes entament à ce moment leur cycle de reproduction, et les conditions météo sont souvent favorables à cette période : soleil, chaleur, vent faible. Mais en réalité les saisons de pollinisation sont variables selon les espèces et s’étalent de janvier à mai pour les arbres et arbustes, puis se prolongent jusqu’en milieu d’été avec les Graminées, Plantain, Pariétaire, Oseille. En fin d’été et jusqu’en fin d’automne, certaines espèces comme le Châtaignier, le Tilleul, L’Ambroisie vont à leur tour causer des allergies.

Le pollen est produit en très grande quantité par l’organe mâle (étamine), de ces plantes pour avoir une chance d’atteindre l’organe femelle (pistil). C’est la pollinisation anémophile (par le vent), assez aléatoire, contrairement à la pollinisation entomophile, plus efficace, car assurée par les insectes qui transportent le pollen de fleur en fleur. On peut en voir des nuages jaunes lorsque les pins le libèrent, et pourtant c’est un élément microscopique qui pénètre profondément dans les voies respiratoires, pouvant ainsi provoquer une réaction du système immunitaire. Parmi les pollens les plus allergisants, arrivent en tête le Cyprès, le Bouleau, certaines Graminées et l’Ambroisie. Ce sont les plantes dont le pollen atteint le plus haut potentiel allergisant sur une échelle de 1 à 5. Ensuite le Chêne, le Charme, le Frêne, le Platane, l’Armoise et la Pariétaire (coefficient 4). Puis Peuplier, Saule, Noisetier, Hêtre, Olivier, Tilleul, Aulne (ou vernhe), Mûrier, Chénopode, Plantain. (coefficient 3). Le Châtaigner et l’Oseille avec un coefficient 2. L’Orme et l’Ortie coefficient 1. Il est heureux que le Pin, avec les énormes quantités de pollen libérées, ne soit pas allergisant. Et étonnant que le Plantain soigne justement les allergies et irritations. Certaines de ces plantes sont également comestibles, par leurs fruits ou même leurs feuilles, comme le Chénopode, l’Ortie, le Plantain. Il serait dommage pour la biodiversité d’envisager de les éradiquer, sauf cas particuliers comme l’Ambroisie, ou plutôt les trois ambroisies, plantes exotiques envahissantes qui viennent d’être classées « espèces nuisibles à la santé humaine » par la nouvelle loi Santé*.

De nombreux polluants augmentent la sensibilité des personnes, en favorisant l’irritation des voies respiratoires et la réactivité du système immunitaire, mais aussi en dégradant la cuticule des grains de pollen ou en induisant une modification biochimique. Le pollen devient ainsi plus allergisant, et les pollinoses sont donc plus fréquentes en ville.

Si vous êtes sujets à cette affection, évitez les efforts intenses (surtout de jardinage !) en période de pollinisation, aérez le matin et ensuite gardez les fenêtres fermées, rincez-vous les cheveux le soir… La désensibilisation peut donner de bons résultats. Vous pouvez faire faire des tests pour déterminer quelle plante crée votre allergie. Et sachant à quelle période elle se déclenche, un traitement préventif, par exemple aux huiles essentielles, pourra en diminuer les symptômes.

En prévention et traitement de la crise, l’huile essentielle d’Estragon est particulièrement efficace. Prendre 2 gouttes 3 fois par jour, dans un peu d’huile végétale, de miel ou sur un sucre.

Pour la rhinite : 1goutte d’huile essentielle d’Estragon et 1 goutte d’huile essentielle de Ravintsara sur un mouchoir à respirer, ou en application sur les sinus et le thorax 2 ou 3 fois par jour.

Pour la conjonctivite : Faire couler sur l’œil ou bien appliquez une compresse d’hydrolat de Bleuet ou de décoction légère refroidie de Camomille matricaire.

Pour les démangeaisons : Huile essentielle de Lavande vraie 1 goutte, huile essentielle de Camomille noble 1 goutte, en dilution dans une pression de macérat huileux de Calendula. Pour les enfants au dessus de 7 ans mettez seulement une goutte d’huile essentielle de Lavande. Massez doucement la zone irritée. S’il vous faut une grande quantité, vous pouvez également préparer une lotion en ajoutant 20 gouttes d’huiles essentielles directement dans le flacon pompe après avoir ôté une pression de macérat huileux. Mélangez bien en retournant le flacon.

Un autre article sur notre blog : Allergies, vous permettra de tester d’autres traitements.

S’informer sur les périodes à risque : RNSA : Réseau National de Surveillance Aérobiologique : bulletins allergo-polliniques

*Patrimòni n°68, article sur les Ambroisies.

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Fleurs d’Ortie
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Chénopode blanc

 

 

Avertissement : Les informations sur les huiles essentielles disponibles ici et dans notre documentation générale sont mises à votre disposition à titre informatif et ne peuvent prétendre être exhaustives. Elles ne remplacent en aucun cas l’avis médical indispensable dans l’établissement d’un diagnostic et dans l’appréciation de la gravité d’une pathologie. Ces informations, issues de recherches effectuées par des professionnels de la santé, sont la synthèse de nos lectures sur l’aromathérapie, notamment des ouvrages de référence de Pierre Franchomme et du Dr Daniel Pénoël : « L’Aromathérapie exactement » Roger Jollois Editeur, du pharmacien aromathologue Dominique Baudoux : « L’aromathérapie, se soigner par les huiles essentielles » Éditions Amyris, du Dr Zhiri et Dominique Baudoux : « Aromathérapie scientifique – Huiles essentielles chémotypées et leurs synergies » Editions Inspir, du Dr. Jean Valnet : « L’Aromathérapie» Livre de Poche, de Danielle Festy, Pharmacien : « Ma bible des huiles essentielles », de Fabienne Millet, Pharmacien : « Le grand guide des huiles essentielles », Marabout. Elles ne sauraient constituer des indications médicales, ni même engager notre responsabilité en cas d’accident, de lésion ou de préjudice subi.

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