C’est la rentrée et comme tous les ans, la même interrogation : mon enfant va-t-il attraper des poux ? Quelques informations pour vous permettre de relativiser, et de traiter si besoin…
Les différentes types de poux : ce sont des parasites hématophages (se nourrissant de sang), et chaque espèce animale possède les siens (même les abeilles et les saumons), et ceci depuis des millions d’années. Chez l’homme ce sont des insectes dont les larves et les adultes sont hématophages, on connait bien le pou de tête, Pediculus humanus capitis, qui parasite régulièrement les cheveux des enfants, au point que la bombe antipoux fait partie de la panoplie de la rentrée. Il se transmet par contact direct ou par le prêt de vêtements, il ne saute pas mais rampe très vite. Les lentes (ou œufs) sont déposées à la base des cheveux. Les lésions de grattage peuvent parfois se surinfecter. Deux autres espèces peuvent nous parasiter : le pou de corps, Pediculus humanus corporis, qui vit dans les vêtements et se nourrit sur la peau. Les lentes sont déposées dans les vêtements. Il se rencontre surtout dans les régions à climat froid où les habitants portent des couches superposées de vêtements. On le trouve aussi dans les camps de réfugiés, les prisons, et chez les personnes sans domicile fixe. Le lavage des vêtements à 60°C pendant 30 minutes permet de s’en débarrasser. Le pou de corps transmet des maladies comme le typhus, ou de graves fièvres. Le morpion ou pou du pubis, Phtirius inguinalis, est localisé au niveau des poils pubiens et transmis lors de rapports sexuels ou de contacts rapprochés, mais on peut aussi le trouver au niveau des poils axillaires, barbe, sourcils. Chez l’enfant il peut se localiser au niveau des cils et sourcils et peut faire penser à une blépharite. Le morpion ne transmets pas de maladies.
La lutte contre les poux : la pédiculose de la tête est heureusement la plus fréquente et atteint principalement les enfants. Le prurit est permanent, surtout au niveau des tempes et de la nuque. On peut confirmer l’infestation en recherchant les lentes (ovoïdes, blanchâtres, fixées à moins d’1 cm de la racine du cheveu). Pour les enfants de plus de 3 ans, préparez une lotion huileuse avec 20 gouttes d’huile essentielle de Lavandin et 10 gouttes d’huile essentielle de Tea tree, à mélanger dans 20 ml d’huile de Coco (légèrement réchauffée), qui est assez fine pour pénétrer les orifices respiratoires du pou et l’étouffer. Frictionnez la chevelure entière et le cuir chevelu. Laissez agir toute la nuit sous un bonnet. Le lendemain matin, passez la chevelure au peigne fin et faites un shampooing doux à toute la famille en incorporant la même dose d’huiles essentielles. Répétez le traitement une semaine puis quinze jours plus tard. Pour un adulte, doublez la dose d’huile essentielle de Tea tree et ajoutez 10 gouttes de Géranium rosat et 10 gouttes de Romarin à cinéole. Pour un jeune enfant en dessous de 3 ans, utilisez l’huile de Coco seule. Lavez le linge de lit et les vêtements, prévenez les enfants de ne pas prêter leurs écharpes et bonnets. En prévention, frictionnez la base des cheveux, les cols, écharpes, bonnets avec un mélange à parts égales d’huiles essentielles de Lavande, Tea tree, Romarin à cinéole et Géranium rosat.
Et souvenez-vous, il y a quelques siècles, avoir des poux était un signe de bonne santé !
Avertissement : Les informations sur les huiles essentielles disponibles ici et dans notre documentation générale sont mises à votre disposition à titre informatif et ne peuvent prétendre être exhaustives. Elles ne remplacent en aucun cas l’avis médical indispensable dans l’établissement d’un diagnostic et dans l’appréciation de la gravité d’une pathologie. Ces informations, issues de recherches effectuées par des professionnels de la santé, sont la synthèse de nos lectures sur l’aromathérapie, notamment des ouvrages de référence de Pierre Franchomme et du Dr Daniel Pénoël : « L’Aromathérapie exactement » Roger Jollois Editeur, du pharmacien aromathologue Dominique Baudoux : « L’aromathérapie, se soigner par les huiles essentielles » Éditions Amyris, du Dr Zhiri et Dominique Baudoux : « Aromathérapie scientifique – Huiles essentielles chémotypées et leurs synergies » Editions Inspir, du Dr. Jean Valnet : « L’Aromathérapie» Livre de Poche, de Danielle Festy, Pharmacien : « Ma bible des huiles essentielles », de Fabienne Millet, Pharmacien : « Le grand guide des huiles essentielles », Marabout. Elles ne sauraient constituer des indications médicales, ni même engager notre responsabilité en cas d’accident, de lésion ou de préjudice subi.