LA FRÊNETTE, PÉTILLANTE DE SANTÉ.

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Une tradition très ancienne, étonnante de fraîcheur, en ces temps de sécheresse…

Cette boisson légèrement alcoolisée était obtenue en faisant macérer au mois de juin de jeunes feuilles de frêne. La sève sucrée rejetée par les pucerons sur les feuilles, riche en levures, permettait une fermentation naturelle. Ce breuvage, offert aux moissonneurs, leur permettait d’éliminer les toxines accumulées par leurs efforts. Selon les régions, on l’appelle aussi champagne de forêt, cidre du pauvre, boisson des moissons. Sa préparation est semblable à celle du champagne de sureau, au subtil goût de rose, ou bien celle de la bière d’épinette, de l’ortillette…

Les pucerons n’étant pas toujours au rendez-vous, une variante permet d’utiliser des feuilles séchées, du sucre et de la levure de bière. Selon les goûts on peut aromatiser la frênette avec de la chicorée, des écorces d’orange, des feuilles de ronce ou de cassis. Les proportions sont à adapter au récipient disponible : cuve de fermentation ou simple faitout en inox.

INGRÉDIENTS :

20 g de feuilles de frêne bio

20 g de chicorée torréfiée bio (optionnel)

1,5 cuillerée à soupe d’acide tartrique

1 kg de sucre bio

1 sachet de levure de bière

18 litres d’eau de source

 

PRÉPARATION :

Infuser les feuilles de frêne une heure dans deux litres d’eau. Filtrer.

Faire bouillir cinq minutes la chicorée dans un litre d’eau. Filtrer.

Dissoudre le sucre et l’acide tartrique dans deux litres d’eau chaude.

Verser les préparations dans une cuve de fermentation, compléter à 18 litres avec de l’eau à 25° environ.

Délayer la levure dans une tasse d’eau tiède, l’ajouter dans la cuve, brasser le tout.

Couvrir d’un linge, laisser fermenter dix jours.

Mettre en bouteilles à bière ou à cidre, les conserver couchées dans un lieu frais.

 

Boire très frais une semaine plus tard, meilleur un mois après. Au bout de quelques mois, le taux d’alcool augmente légèrement et peut atteindre 6°.

À consommer avec modération !